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vendredi 14 novembre 2014

Manga Library Wars - Love & War, T.1

Kiiro Yumi - Library Wars, Love & War T.1
Publiés aux éditions Glénat.
Prix : 6,99 € 

Résumé : 
À une époque où a loi d'Amélioration des Médias a instauré une chasse aux livres, les bibliothèques se sont dotées d'un corps militaire afin de les défendre. Par admiration pour un des membres de ce corps des Bibliothécaires (dont elle ne se rappelle pas le visage) qui l'a sauvée autrefois, Iku Kasahara intègre cette organisation. Mais au lieu du prince charmant de ses rêves, c'est un terrible instructeur qui l'attend... 
Le célèbre roman enfin adapté en manga !

L'avis de M.J.

Un très bon Shojo à découvrir !



Pour fêter la sortie du tome 10 de la saga (enfin ! Voilà un an et demi que je trépigne d'impatience...) j'ai décidé de me refaire les premiers tomes du manga pour vous le présenter. 

Les prémices du manga
Comme il est précisé dans le synopsis, ce manga est tiré du livre japonais éponyme Library Wars de Hiro Arikawa. 
L'histoire est sensiblement la même : Dans un Japon alternatif de l'ère Seika, une féroce bataille voit le jour pour la sauvegarde de la liberté d'expression. Le Gouvernement, jugeant l'influence des publications papiers néfaste, décide de faire adopter une loi de censure : la Loi d'Amélioration des Médias. En opposition, les bibliothèques du pays s'allient pour créer un corps armé, le CB (Corps des Bibliothèques), organisation paramilitaire qui dispose d'une légitimité officielle de préservation des livres. 
Une lutte armée débute alors entre le comité d'amélioration des médias (lié au Gouvernement) et le CB.
Trente ans plus tard, la Guerre des Bibliothèques conduit peu à peu à une guerre civile. La jeune Iku Kasahara décide d'intégrer le Corps des Bibliothécaires du Kanto, contre l'avis de ses parents, pour suivre les bras de son idole. 

Une idée des plus intéressantes.
Cette lutte pour la liberté d'expression n'est pas sans nous rappeler le roman dystopique de Ray Bradbury, sorti en 1953, Fahrenheit 451, dont le titre fait référence à la température à laquelle le papier s'enflamme et se consume. L'histoire tourne autour des autodafés qui condamnent les livres au feu, parce qu'ils éveillent la curiosité et le questionnement. 
Mais le parallèle s'arrête là, selon moi. Car Library Wars a une âme bien à elle, une façon de lutter contre la censure, et les répressions d'expression en tout genre. Bien sûr, le manga laisse entrevoir les prémices d'une relation amoureuse, mais qui jamais ne voit réellement le jour. Car l'intérêt de cette histoire ne tourne pas du tout autour de ça, mais bel et bien autour de cette lutte armée qui sépare le Gouvernement des Bibliothèques. 

Ce premier tome 
Des plus prometteurs, ce premier tome de Library Wars - Love & War pose la complexité de cette univers fictif, où le Corps des Bibliothèques, composés de bibliothécaires et de militaires souhaitant protéger la valeur des livres, se liguent contre le Gouvernement. L'entraînement qu'Iku Kasahara, notre jeune protagoniste de 22 ans, suit, a tout d'un entraînement militaire : tire, combat au corps à corps, marche forcée à travers les montagnes, etc... Car ce combat est une lutte à mort, qui peut vite dégénérer. 
Iku s'est choisi ce destin par amour des livres, certes, mais également pour retrouver son "Prince Charmant", comme elle l'appelle en secret : ce lieutenant du Corps des Bibliothécaires qui l'a protégé par le passé de la prison lors d'une fouille inattendue du Comité d'Amélioration des Médias. Ce Prince, dont elle ne se souvient pas du tout du visage, est son idole : elle veut absolument le retrouver, et l'égaler dans cette profession. 
Mais l'entraînement n'est pas toujours des plus facile, et son instructeur a tout du tyran. De toutes les femmes qui participent à cet entraînement, Iku est sûrement celle aux plus fortes capacités. Le lieutenant Dojo, son instructeur, en attend sûrement beaucoup plus d'elle qu'elle n'y pense. 

Les personnages 
Iku est une jeune femme impulsive, un peu garçon manqué, et légèrement stupide. Elle ne réfléchit pas beaucoup avant d'agir ou de parler, si bien qu'elle me fait un peu penser à un enfant, qui fait et dit tout ce qui lui passe par la tête, sans distinction. Mais Iku est aussi quelqu'un de foncièrement gentille, peut-être un peu benêt tout de même, et qui se donne à corps perdu dans cette bataille.
Dojo est, quant à lui, un personnage très froid, mais dont on réalise très vite la bonté d'âme. Il cache sous des allures autoritaires et sans failles une extrême honnêteté et un sens du devoir sans faille. Mais face à la spontanéité d'Iku, et à son caractère plus que tempétueux, Dojo perd littéralement patience. 

Une bonne couche d'humour
Library Wars - Love & War n'est pas à proprement parlé une série humoristique. Mais de part leurs caractères de chien, Iku et Dojo parviennent à dérider toutes les situations et à imposer des petites scènes où l'humour prime.
La patte de la mangaka Kiira Yumi y est pour beaucoup : rien qu'aux dessins, on devine aisément les pensées des personnages, et les colères qui grondent sous la surface. 

En conclusion
Le pari est réussi. Pour moi, Library Wars - Love & War est un excellent Shojo (pour les amateurs du genre) qui méritait sa place dans nos rayonnages. Si l'on aime ses dessins (moi, je les adore), qu'on est féru de lecture et grand amateur de liberté d'expression, cette série peut vous plaire. Un mixe entre bonne histoire, personnage attachant, beau travail artistique, action et humour. Voilà un panaché de saveur à consommer sans modération. 

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